Les maisons à corondage témoignent du passé médiéval de la ville, elles illustrent l'évolution des techniques de construction au fil des siècles.
Une architecture typique et fonctionnelle
Les maisons à corondage reposent sur une ossature en bois remplie de torchis, un mélange de terre argileuse, de chaux et de fibres végétales, ou de briques foraines, caractéristiques de la région. Cette technique de construction permettait d’ériger des bâtiments à la fois solides et modulables. Certaines de ces maisons présentaient même des encorbellements, avancées des étages supérieurs qui offraient un gain d’espace tout en réduisant l’emprise au sol.
L’incendie de 1463 : un bouleversement architectural
Le 7 mai 1463, un gigantesque incendie ravage Toulouse, détruisant près de 8000 habitations. Face à cette catastrophe, l’usage de la brique, bien plus résistante au feu, s’impose progressivement et l’encorbellement des maisons, propice à la propagation des incendies, disparaît lui aussi. Dès lors, on assiste à la naissance de ces nouvelles façades hybrides, conservant une ossature en bois, mais avec un remplissage en brique.
Un patrimoine encore visible dans la ville
Plus de 200 maisons à corondage subsistent dans le centre-ville de Toulouse, notamment dans les quartiers du Capitole, des Carmes et de Saint-Étienne. Certaines, restaurées, dévoilent leur structure d’origine, tandis que d’autres restent dissimulées sous des enduits modernes. Ce patrimoine, protégé et mis en valeur, rappelle le passé médiéval de Toulouse et la transformation progressive de son paysage urbain, au gré des événements historiques.